Blue Jasmine, le très bon cru 2013 de Woody Allen

Chaque année, Woody Allen nous propose un nouveau film, plus ou moins réussi, que chaque année sans exception, je m’empresse d’aller voir. Les films du réalisateur new yorkais, c’est la garantie de passer un bon moment, de voir une bonne comédie parfois dramatique mais toujours truculente et intelligente.
Woody, on accroche ou on accroche mais moi, je me régale à coup sur. Je suis parfois un peu déçue, certains sont moins bons que d’autres (forcément, un film par an, faut trouver l’inspiration ) mais le charme agit toujours.

Il faut dire aussi qu’il a le chic pour s’entourer d’acteurs et surtout d’actrices formidables tels que Scarlett Johanson ou ici Cate Blanchett, ce qui ne gache rien. Son dernier film, Blue Jasmine est, croyez moi, un très bon cru !

Blue Jasmine, l’histoire d’une bourgeoise à la dérive

Jasmine (Cate Blanchett) est une bourgeoise new yorkaise de l’Upper East Side (le district des bas de soie) qui mène une vie de mondanités, de receptions et de shopping avec son très riche mari financier. Une existence de rêve jusqu’au jour où ce dernier est arreté par le FBI pour escroquerie et se suicide en prison.
Totalement ruinée et éseulée, elle se retrouve obligée d’aller vivre chez sa soeur caissière de supermarché à San Francisco. Complétement déprimée, elle débarque alors en Chanel et Vuitton dans un petit appartement modeste et va devoir apprendre à faire avec cette nouvelle vie. Comment gagner sa vie quand on a jamais travaillé? Voici le genre de question existentielle auquelle elle doit maintenant faire face.

L’idée du scenario est classique : une personne qui est sortie de son milieu d’origine et doit vivre avec des gens à son opposé. Ici, une bourgeoise chez les ploucs. Forcément, la confrontation promet des étincelles.
Le film mèle l’histoire de Jasmine aujourd’hui, après sa chute sociale et des flashs backs de son ancienne vie, qui petit à petit nous permettent de comprendre pourquoi et comment elle en est arrivée là.

Cate Blanchet, une dépressive magnifique

Il faut bien dire que même si le scénario est très bien écrit, tout le film repose sur l’interprétation de Cate Blanchet. Son personnage de dépressive magnifique, oscillant constamment entre séduction et élégance pour trouver un nouveau mari et déchéance à coup de vodka et de Xanax pour oublier son malheur est une vraie réussite. Elle jongle de l’un a l’autre avec une facilité digne des plus grandes actrices.
Souvent filmée en très gros plan, dans des scènes qui ne devrait pas forcément la mettre en valeur (maquillage qui coule, larmes, cheveux décoiffés…) elle reste toujours sublime. Elle est d’une beauté et d’une grace qui transperce l’écran.

Blue Jasmine, un Woody Allen de qualité, que je vous recommande chaudement!