Eva, L'affaire Harry Quebert, Nothomb, Testud et autres fakirs : Mon bilan lecture de l'été
Les vacances d’été sont pour moi le moment idéal pour me mettre à jour dans mes lectures et attaquer sérieusement la pile de livres que j’ai mis de coté pendant des mois (forcément, pendant l’année, regarder les reines du shopping, ça prend du temps, on peut pas tout faire).
J’ai donc été bien occupée sur la plage avec un Fakir voyageur, une Eva Ionesco charmeuse et ravageuse, une Amélie Nothomb plutôt décevante, une Sylvie Testud toujours aussi rigolote et la découverte de Joel Dickers et son excellent « La vérité sur l’affaire Harry Quebert ».
Table des matières
Eva, Simon liberati
Simon Liberati est journaliste et écrivain. Il a épousé Eva Ionesco, connue pour avoir été dans son enfance le modèle dénudé de sa mère Irina. Dans cette biographie romancée, l’auteur revient sur ce passé terrible, déjà mis en scène par Eva elle même dans le film My little princess, avec Isabelle Huppert.
Mais Eva, c’est surtout le récit d’une histoire d’amour et un hommage à sa femme, personnage si étrange et décalé.
On croise l’Eva enfant, utilisée par sa mère dans des mises en scène pédophiles tellement glauques , l’Eva adolescente, devenue la reine des nuits parisiennes avec son ami Christian Louboutin, et l’Eva adulte, forte, droite et tellement vivante.
C’est un livre sur plusieurs époques, qui se lit d’une traite. J’ai adoré la biographie de cette femme fascinante à la vie si particulière.
La vérité sur l’affaire Harry Quebert, Joël Dickers
Attention, La vérité sur l’Affaire Harry Quebert est mon coup de cœur littéraire de cette année. Ne soyez pas effrayés par la taille du livre (600 pages environ), il se lit tout seul car c’est le genre de bouquin qu’il est impossible de refermer quand on l’a commencé. J’étais tellement dedans que je l’ai fini en 2 jours.
Marcus Goldman est un jeune écrivain new-yorkais en mal d’inspiration. Il rend visite à son ancien professeur Harry Quebert, installé dans une grande villa près de la mer à Aurora. C’est dans le jardin de cette maison que va être découvert le cadavre d’une jeune fille morte trente ans plus tôt. Quebert devient le suspect numéro 1, d’autant plus que la jeune fille retrouvée fut son grand amour, disparue mystérieusement en 1975.
Goldman décide alors d’enquêter sur ce meurtre, et va découvrir bien des mystères dans cette petite ville américaine dont les habitants ont tous des secrets bien cachés.
Impossible de s’ennuyer dans ce livre. Le lecteur est complétement manipulé par l’auteur qui l’emmène là où il veut grâce à de multiples coups de théatre, fausses pistes et rebondissements.
Ce roman a été élu meilleur livre de l’été 2015 de Yulbaba, à l’unanimité avec moi-même.
J’attends avec impatience le nouveau roman de Joël Dicker, qui sortira en octobre. J’ai hate!
Le crime du Comte Neville, Amélie Nothomb
Le crime du comte Neville est un roman (peut-on d’ailleurs parler de roman puisqu’il se lit en 2 heures à peine? Pour moi, c’est clairement plus une nouvelle) inspiré d’une histoire d’Oscar Wilde. Le comte Neville, un aristocrate belge se rend chez une voyante pour retrouver sa fille qui a fait une fugue. Celle-ci lui prédit qu’il tuera l’un de ses invités lors de son habituelle garden-party annuelle. Peut-on échapper à son destin ou faut-il s’y résoudre ?
J’ai tant aimé l’Amélie de stupeurs et Tremblements et de la Métaphysique des tubes que je continue à lire fidèlement et systématiquement chacun de ses nouveaux opus, en espérant à chaque fois un nouveau bijou (avec une préférence pour ses romans où elle parle de son enfance au Japon). Mais hélas, cela fait un moment que je ne la trouve plus au rendez vous et je suis d’année en année de plus en plus déçue.
Comme il me faut du temps pour me rendre compte de mes erreurs, j’ai tout de même lu son dernier roman, Le crime du comte Neville. Était-ce celui de trop?
Ce qui est sur, c’est que les fidèles lectures d’Amélie ne seront pas dépaysés en lisant ce livre. Comme d’habitude, l’héroïne est une jeune fille qui porte un nom à coucher dehors (Sérieuse). Comme d’habitude, la plume d’Amélie Nothomb est légère et pleine d’humour. Mais c’est cette fois-ci une histoire paresseuse et déjà vue. J’ai eu l’impression d’avoir lu ce livre quinze fois.
En espérant que le cru 2016 sortira à nouveau du lot!
C’est le métier qui rentre, Sylvie Testud
On connait Sylvie Testud actrice mais on connait moins la Sylvie Testud écrivain. Et c’est bien dommage car elle se débrouille plutôt bien. C’est le métier qui rentre est son cinquième roman.
Sybille, le double de Sylvie et héroïne de ce livre, est comédienne. Elle décide de se lancer dans la réalisation de son premier film mais voit son projet tourner à la catastrophe. Une expérience qu’elle raconte avec humour et autodérision.
C’est un livre très agréable à lire car il est tout d’abord très drôle et permet aussi de découvrir les coulisses du cinéma, en ce rendant compte à quel point il peut être compliqué de produire et réaliser un film.
L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea, Romain Puértolas
L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea est un roman qu’on m’a beaucoup conseillé mais je n’avais jamais vraiment eu l’occasion de le lire. Cela fait un moment que tout le monde parle de ce fakir qui est un grand succès de librairie. Il raconte l’histoire d’un indien boudhiste venu en France pour acheter un lit à clou chez Ikea et qui sera pris une aventure rocambolesque à travers l’Europe et la Lybie. Mais plus que jamais d’actualité, il traite aussi des réfugiés et migrants qui tentent de traverser l’Europe pour commencer une nouvelle vie.
C’est un livre amusant et loufoque, qui se lit bien et facilement. Néanmoins, je n’ai pas trouvé qu’il s’agisse d’un chef d’œuvre mais plutôt d’un livre de plage ou de divertissement, destiné à être vendu dans les hypermarchés. On passe un bon moment, on sourit, mais ce livre ne restera pas dans les annales!
Géraldine
14 septembre 2015 at 11 h 48 minMerci pour ce bilan, qui me donne envie de lire (voire t’emprunter ?) certains livres, surtout pas d’autres, et de discuter avec toi du Sylvie Testud (qui ne m’a pas du tout plu… au contraire de ses précédents, comme « Il n’y a pas beaucoup d’étoiles ce soir » ou « le ciel t’aidera »). à bientôt !
Yulia Baba
14 septembre 2015 at 12 h 02 minHello ! C’est marrant que tu n’aies pas aimé le livre de Sylvie Testud. Il m’a beaucoup amusé et je l’ai trouvé aussi distrayant que ses précédents. J’ai surtout aimé le fait de voir la création d’un film de l’intérieur, avec toutes les galères que cela peut engendrer.
Mais tu l’auras compris, s’il n’y en avait qu’un à garder, pour moi, c’est l’affaire Harry quebert. J’ai adoré!
Gautier francoise
17 septembre 2015 at 11 h 55 minL’ affaire Harry Quebert, c’ est le top de vos choix. Si je peux me permettre de vous suggérer un livre » hard » mais surprenant, c’ est Meutres pour rédemption de Catherine Giebel. Âmes sensibles s’ abstenir. Vous me direz….
Yulia Baba
17 septembre 2015 at 12 h 22 minMerci du conseil Françoise! 🙂
Clara
2 janvier 2016 at 23 h 34 minC’est EXACTEMENT ça pour Amélie Nothomb, j’ai pleuré de rire et soupiré d’émotion en lisant Métaphysique des Tubes et Stupeur et Tremblements, mais plus ça va, et moins j’aime ce qu’elle fait. Ca devient un peu trop vu, presque trop nouveau-roman-dans-l’air-du-temps, alors qu’Amélie on l’aime à l’ancienne, cynique et absurde… J’entame Hygiène de l’Assassin demain, j’espère qu’en sa qualité de premier roman il sera assez Nothombesque pour moi 😀
100% d’accord pour L’Affaire Harry Québert aussi, j’ai bassiné tout le monde avec pendant six mois après l’avoir fini, il faut absolument que je me procure (enfin) son successeur (tu l’as peut-être lu depuis l’article d’ailleurs ?) !
Yulia Baba
3 janvier 2016 at 8 h 43 minOui j’ai lu le livre des Baltimore depuis et il m’a aussi beaucoup plu. J’ai peut être été moins emballée par l’histoire que pour Harry Quebert, mais je suis tout de même rentrée dedans sans problème et je l’ai dévoré en quelques jours aussi. Un bon moment de lecture, ça ne se refuse pas!