Culture

Inside Llewyn Davis, la balade folk et vintage des frères Coen

Cette année, le calendrier nous gate pour ce mois de novembre. Y’a pas à dire, les week end de trois jours, ça ne fait pas mal… Surtout quand on en enchaine deux de suite. Forcément, j’ai profité de ces minis vacances pour aller faire un tour au ciné. J’ai donc fêté la mémoire des courageux poilus en allant en voir un autre de poilu, Llewyn Davis, le héros loser et barbu du dernier film des frère Coen : Inside Llewyn Davis.
Partial-soundtrack-cover-for-Inside-Llewyn-Davis
J’aime assez en général les films des frères Coen et la thématique du chanteur Folk à travers le New York des années  60 m’attirait tout particulièrement.  C’est donc avec plaisir que j’ai decouvert cette chronique musicale délicieusement vintage.

New York , la folk, un barbu, une guitare, un chat

Inside Llewyn Davis raconte une semaine de la vie d’un jeune chanteur de folk dans l’univers musical de Greenwich Village en 1961.
Alors qu’un hiver rigoureux sévit sur New York, le jeune homme, la guitare à la main, lutte pour gagner sa vie comme musicien. Entre artiste maudit et loser fini, il ne survit que grâce à l’aide que lui apportent ses amis chez qui il squatte chaque soir en attendant de rencontrer le succès.
Après une énième nuit passée sur un canapé d’amis, il se retrouve coincé avec un chat roux dont il doit s’occuper jusqu’au retour de ses propriétaires. Ce charmant animal va le suivre dans ses pérégrinations, veritable témoin muet (et poilu, encore un) de ses aventures.
cat
Des cafés de New York à un club désert de Chicago, Llewyn Davis rencontre divers personnages secondaires tout à fait sympathiques qui tentent souvent de l’aider et de le faire avancer : une couple de musiciens à succès (Carey Mulligan et Justin Timberlake), un vieux couple d’intellos new yorkais charmants chez qui il dort et dont il perd le chat, un héroïnomane haut en couleur (John Goodman) et son chauffeur (Garrett Hedlund déjà vu dans Sur la route)… Voilà une des forces de ce film, ces portraits de personnages pittoresques, parfaitement interpretés par des acteurs talentueux, qui gravitent autour du personnage principal. Tous passent dans sa vie et l’accompagnent sur le chemin accidenté de la recherche du succès et de la reconnaissance.
Le souci dans l’histoire, c’est que Llewyn a le chic pour faire les mauvais choix et pour être toujours à coté de la plaque. Il prend systématiquement la mauvaise décision qui fait de sa carrière musicale un long chemin de croix seméd’embuches. Associée à une malchance assez appuyée, cela fait de lui une sorte de Bob Dylan de la lose. Il aurait presque pu réussir et devenir célèbre, mais non.

Un film vintage et élégant

Les frères Coen ont réussi à donner à ce film une esthétique rétro en utilisant une lumière un peu sepia inspirée des pochettes des disques des années 60. A voir le héros déambuler dans les rues de New York, on le croierait sorti d’une photographie d’un album de Bob Dylan ou de Simon & Garfunkel. Le rendu est très bien réussi et fait de Inside Llewym Davis un film vintage et élégant.

inside llewyn

L’acteur principal Oscar Isaac interprete un Llewyn Davis très convaincant, à la fois talentueux et attachant mais aussi complétement agaçant par sa capacité à ne pas choisir la bonne voie. Dans le film, il interprête lui-même ses chansons et s’en sort avec brio.
La musique est plaisante, bien écrite, mélancolique. On est bercée par ses ballades douces et poignantes, même si parfois à la limite du pathétique.

Inside Llewyn Davis, un film bourré de charme

Soyons honnête, Inside Llewyn Davis ne figurera pas parmis les chefs d’oeuvre des Frère Coen. Pas très innovant ni très original, il s’adresse aux fans des Coen et des films d’auteur new-yorkais, qui seront forcement d’avance séduit par cet univers.
affiche
Il est indéniable que ce film est bourré de charme grâce à une très bonne composition de plusieurs éléments irrésistibles tels que New York sous la neige, la musique folk, le chat… Comment ne pas se laisser emporter par ce contexte délicieusement vintage?
Même sans être un grand film, son charme et sa douceur en font un film attachant et tout à fait respectable.
http://www.youtube.com/watch?v=9LwfTIvul4Y
 
side_bg_2

Comme je fais ce que je veux par ce que c’est mon blog, je profite de cet article et de la thématique de la musique folk pour passer l’air de rien une petite vidéo de mon dieu absolu, Leonard Cohen.  Parce que c’est beau et que ca fait du bien (avec en bonus dans l’extrait, Joe Dassin! ).

Gloire à toi, Leonard


side_bg_2
 

1 Comment

  1. matchingpoints

    18 novembre 2013 at 14 h 21 min

    Un bon film, mais un peu bavard et long dans sa deuxième partie. D’accord avec vous, ce n’est pas leur meilleur.

Laisse moi un commentaire, je réponds toujours !