Culture

La tendance de la rentrée : cocotte et boudoir

 

 
Alors que L’Apollonide, le très beau film de Bertrand Bonello sur les maisons closes vient de sortir sur les écrans, la tendance de la rentrée est à la cocotte, à la volupté, aux secrets de femmes sensuelles et lascives. Comment résister à ce luxe décadent fin XIXe et ce mystère vénéneux si artistiquement dépeint dans le film?
La rentrée passée, Canal + avait déjà ouvert la danse avec sa très bonne série Maison Close et ses intrigues au « Paradis », bordel parisien à la fin de la Commune de Paris.  L’Apollonide dépeint l’intérieur d’une maison close haut de gamme à l’aube du XXe siècle.

 
 
Oublions très vite l’aspect glauque et tragique de ces femmes obligées de se vendre pour se concentrer uniquement sur l’aspect esthétique. On rêve devant les tentures, les costumes, devant ces femmes sublimées et voluptueuses. Alors, voilà, forcément, maintenant, on a toutes envie de taffetas, de bottillons, de chignons vaporeux, de collier de perles, de plumes dans les cheveux.

L’Apollonide de Bertrand Bonello


A travers le film, on découvre Paris à travers ces lieux insolites chargés d’histoire. On comptait une cinquantaine de maisons closes à Paris avant leur fermeture en 1946. Souvent assez glauques et infâmes, quelques luxueuses exceptions étaient de véritables palaces, souvent considérées comme les lieux les plus modernes de la capitale. Elles ont eu par exemple le chauffage parmi les premières. Souvent décorées de manières très exotiques, les chambres étaient de véritables œuvres d’art.  Aujourd’hui, Aux Belles Poules, rue Blondel, les décors sont préservés et classés monuments historiques.
Les plus notables de ces maisons de tolérance étaient le Chabannais, rue Chabannais, le One Two Two au 122 rue de Provence ou le Sphinx, boulevard Edgard-Quinet. A l’époque, il existait même un guide rose répertoriant toutes les adresses avec leurs spécialités.
Pour être dans la tendance « Les fleurs du mal », voici une petite sélection :

Table des matières

Un lieu

Delaville Café
Ce bar tendance des grands boulevards est une ancienne maison close construite sous Napoléon III.  Il reste aujourd’hui le magnifique escalier et ses piliers en marbre, un vitrail, des mosaïques, des plafonds dorés d’époque et des murs jaunis.

Delaville café, 75010


34, Boulevard Bonne-Nouvelle
75010 Paris

Une expo

 
Beauté, morale et volupté dans l’Angleterre d’Oscar Wilde
 
Le musée d’Orsay propose actuellement une exposition « Beauté, morale et volupté dans l’Angleterre d’Oscar Wilde ».  Cette exposition explore «  l’aesthetic movement » qui, dans l’Angleterre de la seconde moitié du XIXe siècle, se donne pour vocation d’idéaliser l’art et la beauté. Peintres, poètes, décorateurs et créateurs définissent un art libéré des principes d’ordre et de la moralité victorienne, et non dénué de sensualité.

Albert Moore, Midsummer, 1887


13 septembre 2011 – 15 janvier 2012
Musée d’Orsay
expositions temporaires

Un style

Le style boudoir nous transforme automatiquement en vénus irrésistible et glamour avec ses bustiers satinés, ses dentelles, parures et bijoux baroques.

Bottines 3 Suisses


Corset La Perla


Corset Tara Jarmon


Collier plastron Naf Naf


 

Bracelet baroque New Look


Minaudière New Look


Serre-tête Zara

5 Commentaires

  1. weriem

    29 septembre 2011 at 16 h 47 min

    Chouette article, merci 🙂

  2. Audrey

    2 octobre 2011 at 9 h 22 min

    C’est dommage que le film « L’Apollonide » ne soit diffusé que dans très peu de salles parisiennes.. Par contre, merci de la découverte du Delaville café, ça peut être sympa!

  3. Yulia Baba

    2 octobre 2011 at 10 h 42 min

    @Weriem: merci Weriem 🙂 J’ai vu tes créations sur ton blog. J’aime beaucoup. 🙂
    @Audrey: Oui c’est vrai que c’est dommage. Il n’est actuellement diffusé que dans une dizaine de cinéma sur Paris. Mais ca vaut le coup de faire un détour!

  4. My Little Discoveries

    9 janvier 2012 at 9 h 44 min

    Merci pour cette critique de « L’Apollonide », que je verrai peut-être bientôt lors de sa sortie en Angleterre! ;o)

  5. Louise

    27 septembre 2013 at 1 h 08 min

    Effectivement la tendance de cette époque était très intéressante, un peu à l’opposé de la mode actuelle mais ça reviendra certainement.

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