Culture

L'écume des jours

Samedi, alors que la météo ne s’annonçait guère réjouissante, accompagnée de mon Yulio Bobo préféré, j’ai décidé d’arpenter courageusement le chemin séparant mon domicile personnel du cinéma le plus proche.
Ayant à l’avance repéré le film que je voulais voir (sérieusement, qui se pointe encore devant le ciné à une heure au hasard sans savoir quel film il va voir ?) j’ai donc pris un billet qui s’avéra être non pas un billet de cinéma qui ne sont plus que de pauvres bouts de papier recyclés désormais et non plus des tickets à proprement parler, avec une zone prête à découper et que les plus romantico-cinéphiles peuvent garder en souvenir…

 Il s’avéra donc qu’il ne s’agissait pas d’un billet de cinéma mais d’un billet d’avion pour un pays jusqu’à lors inconnu, un pays ou le triste côtoie le loufoque, les couleurs vives et animées le noir et blanc façon papier glacé et l’imaginaire déluré à la vie et sa dure réalité. Ce pays c’est celui de Michel Gondry et de son très beau film, l’écume des jours.
Disons le tout de suite, ce mec est fou. Certes quelques brillantes idées (le piano-cocktail ou Jean-sol Pastre ) proviennent du roman de Boris Vian, mais leur mise en scène et la vie que leur insuffle Michel Gondry est unique, pleine d’ingéniosité et de caractère faisant de lui une sorte de Tim Burton, la baguette et le béret en plus, le coté gothique en moins.

Un mot sur les acteurs également, Romain Duris est un épatant premier rôle, Omar Sy n’est pas là (uniquement) son rire communicatif ou jouer le gars de banlieue défavorisée, Audrey Tautou est toujours aussi pétillante.

Au chapitre des reproches, j’ai trouvé le début du film un peu laborieux car misant le tout sur une espèce de déballage technique d’ingéniosité faisant penser à une sorte de concours Lépine sans les lois de la physique mais la fin du film à la fois romanesque, réaliste et poignante plonge le spectateur dans un très beau moment de cinéma aussi bien sur le message que sur l’esthétisme général.
Bref, ce film est un véritable OVNI qui porte merveilleusement bien son nom : déjanté, déluré, réaliste, joyeux et triste, léger et poignant, ennuyeux et captivant… c’est l’écume de la vie.
 
BONUS: Pour vous mettre dans l’ambiance, la musique du film, Duke Ellington – Chloe

3 Commentaires

  1. Corinne (Couleur Café)

    30 avril 2013 at 8 h 24 min

    Cà me paraît passionnant, je note 😉

  2. Charly

    30 avril 2013 at 9 h 57 min

    J’aime ton article. J’ai eu du mal à commenter ma sortie ciné mais tu résumers assez bien mon avis !
    Hier, j’ai téléchargé le CD de la bande originale du film. Les musiques étaient au top, c’est un délice pour les oreilles !

  3. Helena

    30 avril 2013 at 21 h 33 min

    Bonsoir!
    joli article!
    Le film a l air interessant!j ai eu la chance de gagner des tickets de cinema, mais j ai pas pu y aller, trop malade…
    Bisous!

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