Les adieux à la reine: "Fan de" à Versailles
A l’écran depuis le 21 mars, Les adieux à la reine de Benoit Jacquot décrit les 4 jours qui suivent la prise de la Bastille dans l’intimité de Marie-Antoinette. Ici, pas de Converse, de musique rock et de Macarons comme dans le Marie-Antoinette de Sofia Coppola. Beaucoup moins glamour, dans le Versailles de Jacquot, on a des poux, on se fait piquer par les moustiques et les servantes ont des robes crottées par la boue. Une vision beaucoup plus réaliste et historique de cette époque.
Dans les adieux à la Reine, l’héroïne n’est pas Marie-Antoinette (Diane Kruger) mais Sidonie (Léa Seydoux) sa lectrice dévouée et l’une de ses plus ferventes admiratrices. Le récit de ces jours historiques nous est raconté de son point de vue. Véritable groupie de Marie-Antoinette, on la suit dans l’intimité de la Reine pour qui elle est prête à renoncer à tout.
La Révolution pointe le bout de son nez et loin de Paris, la cour de Versailles continue de vivre dans l’insouciance et la désinvolture, persuadée d’être à l’abri. Ce petit monde à part est en plein déclin, mais refuse de voir la réalité en face. Près de la Reine, Sidonie est sure que rien ne peux lui arriver. Mais elle ignore alors qu’elle est en train de vivre ses trois derniers jours auprès de Marie-Antoinette.
Esthétiquement très beau, le film est aussi intéressant car on découvre la face cachée de la Reine. Une réserve tout de même. Un parti pris du réalisateur est pourtant étrange : prêter à Marie-Antoinette une relation homosexuelle avec Gabrielle de Polignac (Virginie Ledoyen). Alors que son monde s’écroule autour d’elle, la Reine ne pense qu’à cette femme dont elle est foncièrement éprise. Elle fut clairement son amie et sa confidente, mais de là à en faire son amante, c’est discutable. Sidonie, elle, vivra dans l’ombre de cette favorite, rongée par la jalousie et portée par l’admiration qu’elle porte à la Reine.
Même si j’ai aimé le film, j’ai trouvé le jeu des actrices parfois un peu too much. Diane Kruger passe son temps en cris et en larmes et Virginie Ledoyen joue sa bêcheuse de favorite et arpente le château d’un air hautain comme sur un catwalk. Léa Seydoux est par contre très juste, toute en retenue.
Les adieux à la reine est donc un film de femmes, beau et délicat mais réservés aux amateurs du genre. Un film au charme long. Les non avertis risquent de s’ennuyer !
Corinne (Couleur Café)
30 mars 2012 at 8 h 26 minCà donne envie de voir, merci pour le partage !! Bisous.
Telle Quelle
30 mars 2012 at 10 h 15 minJ’ai bien l’intention d’aller le voir dès la semaine prochaine. Merci pour cet avant goût.