Culture

Les bêtes du sud sauvage, quand des aurochs envahissent la Nouvelle-Orléans

les bêtes du sud sauvage
Quel drôle de film que Les Bêtes du Sud sauvage de Benh Zeitlin. Primé à Cannes (caméra d’or) et à Deauville (Grand prix), ce film américain à petit budget raconte l’histoire très étrange de Hushpuppy, 6 ans, qui vit dans le bayou avec son père.
Inspiré de la catastrophe de l’ouragan Katrina, le film oscille entre le conte fantastique et la chronique sociale sur la misère de certaines populations aux Etats-Unis.
Barack Obama lui-même l’a recommandé à ses amis, sensible à cette histoire de survivants qui s’accrochent à leur terre, malgré toutes les tragédies et les coups durs.
 
 
 

Les bêtes du sud sauvages: le pitch

L’héroïne du film, Hushpuppy est une gamine de 6 ans. Cette petite sauvageonne vit avec son père malade dans les bayous du sud de la Louisiane. Son village, sorte de bidonville au milieu des marais, est peuplé de gens un peu bizarres, pauvres et marginaux mais très attachés à leur vie et à leur liberté. Cet endroit à part, tout le monde le sait bien, sera un jour envahi par les eaux, lorsqu’il y aura une grosse tempête mais personne ne veux bouger car c’est leur terre et n’est pas encore né celui qui leur prendra.

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Quand la catastrophe arrive

Comme prévu, brusquement, la nature s’emballe, la catastrophe arrive et il va falloir y faire face. La gamine, entraînée par son père, se transforme en guerrière. Les eaux montent, envahissent le village. La température s’emballe, les glaciers fondent et libèrent une armée d’aurochs (??!!). Oui, des aurochs, ces gros sangliers préhistoriques qui foncent droit sur le village de Hushpuppy pour le détruire.

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Face à la montée des eaux, à l’irruption des aurochs et à la santé de son père qui décline, Hushpuppy décide de partir à la recherche de sa mère disparue.

Un conte fantastique et social

Ce film, complétement symbolique (non, les aurochs, ça n’existe pas dans la vraie vie) met en avant l’esprit d’entraide et de solidarité des gens face à la catastrophe.   Les habitants des bayous sont certes pauvres mais très riches humainement. Cette petite fille est la personnification du courage et de la résistance face à la fatalité. Les acteurs, tous amateurs sont bluffants de charisme.

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Je ne saurai dire si j’ai vraiment aimé ce film qui m’a parfois dérangé par la démonstration de la misère que je n’ai pas forcément envie de voir au cinéma et qui m’a déstabilisé à plusieurs reprises (pourquoi des aurochs? what the fuck?) . Néanmoins, j’ai été conquise par son originalité, par sa poésie, par son étrangeté. Les bêtes du sud sauvage est un film qui ne ressemble à aucun autre et rien que pour ça, il est pour moi, une grande réussite cinématographique.
 
 

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