Culture

The voices, comédie noire et décalée signée Marjane Satrapi

Dernière séance ciné avec un film vraiment surprenant : The voices. J’ai d’abord été attirée par l’affiche dans le métro, représentant le héros, le visage tacheté de sang, avec en second plan un chat miaulant. Je me suis dit que ce film avait l’air drôle. J’ai ensuite appris que la réalisatrice de ce film était Marjane Satrapi, la dessinatrice de BD que j’adore. Une auteur de BD irano-française qui fait des films à Hollywood avec Ryan Reynolds, étonnant non ? Cela a titillé ma curiosité.
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J’ai alors regardé la bande annonce et j’y ai vu un chat qui parlait. Banco, je vais aller voir ce film étrange !
Persuadée qu’il s’agissait juste d’une comédie légère, rigolote et décalée, j’ai finalement été plus que surprise en voyant ce film, plutôt déstabilisée. Rien à voir avec ce que je pensai.
The Voices, c’est l’histoire de Jerry (Ryan Reynolds), un trentenaire célibataire qui travaille dans une usine de baignoire. Son monde est assez merveilleux, coloré, positif. Le héros a l’air très heureux. Il vit avec ses animaux, un chat roux et un gros chien qui lui tiennent compagnie. Jerry tombe amoureux de Fiona, sa collègue comptable (Gemma Arterton) qu’il drague gentiment.
Mais Jerry a une particularité : ses animaux lui parlent (et pas toujours très gentiment) et le conseillent dans sa vie. Petit à petit, on se rend compte que Jerry a un autre secret, un peu plus grave : il est schizophrène et se fait suivre par une psychiatre qui surveille qu’il prend régulièrement son traitement destiné à faire taire les petites voix dans sa tête.
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Une chose est sûre, et on va s’en rendre compte assez vite, contrairement à ce qu’il dit, Jerry ne prend plus ses médicaments. La suite de l’histoire prouve qu’il aurait peut-être dû ne pas arrêter.
Lors de sa première soirée avec Fiona, les choses dérapent et Jerry tue sa dulcinée. Ne sachant pas vraiment quoi faire, il ramène le corps chez lui et le découpe en morceaux pour le faire disparaitre. Mais comme il reste fou amoureux de sa collègue, il décide de garder sa jolie tête qu’il range dans son frigidaire. La tête du frigo se mettra très vite à parler à Jerry elle aussi et le poussera à commettre d’autres crimes.
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Ce qui fait l’originalité de The voices est que le film est divisé entre deux visions et deux atmosphères : le monde de Jerry sans ses médicaments, et le monde de Jerry avec ses médicaments. Deux univers complétement opposés.
D’un côté, quand il ne prend rien, la vie de Jerry ressemble à un film de Walt Disney. Tout est beau et coloré, les animaux parlent, Fiona ressemble à Blanche neige. Mais dès qu’il prend son traitement, la réalité ressurgi. Tout devient gris, glauque et puant. L’appartement de Jerry est sale et sans dessus dessous, plus aucun animal ne parle et les princesses redeviennent citrouilles (pourries).
On s’éloigne alors la comédie joyeuse et loufoque du début du film pour tomber dans le thriller et le film noir. Toute l’histoire prend de la profondeur et la force du film est la difficulté de cerner le personnage de Jerry, serial killer gentil et bon garçon, mais capable des pires atrocités.
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Alors que je m’attendais vraiment à une comédie légère avec des animaux qui parlent, j’ai été un peu déstabilisée par le vrai sujet de ce film : la schizophrénie. The voices, c’est l’histoire d’un homme malade et finalement, j’ai été plutôt mal à l’aise en voyant cet univers qui flirtait souvent avec le glauque et le malsain. Même si j’ai d’abord eu l’impression d’avoir été un peu trompée sur la marchandise, je reconnais que ce film est beaucoup plus profond et intéressant que ce que j’aurai pu croire. Une pépite d’humour noir !
 
 

2 Commentaires

  1. Aurore

    10 mars 2015 at 20 h 50 min

    J’ai vraiment très envie de le voir, ce week end j’espère avoir le temps ! J’ai aussi Inherent Vice dans ma liste !

  2. Yulia Baba

    31 mars 2015 at 12 h 58 min

    J’ai vu Inherent vice… C’esr pas désagréable mais on ne comprend pas grand chose! 🙂

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