Moscou#2: La place rouge était vide…

Première étape de mon séjour moscovite. Allons au coeur du sujet, direction la place rouge. Le nom de cette place ne vient pas de la couleur des briques rouges environnantes mais la traduction exacte de son nom serait « La belle place » car rouge et beau était synonyme en vieux slave.
La ville est en effervescence. On s’apprête à fêter le 9 mai, la victoire de l’Union soviétique sur l’Allemagne fasciste. Il s’agit de l’une des fêtes les plus importantes en Russie. On célèbre la victoire, la mémoire des soldats disparus mais aussi le courage des vétérans.
Tout le centre ville est en pleine préparation des cérémonies qui auront lieux quelques jours plus tard: Affiches commémoratives, drapeaux, soldats en tenues d’apparats qui viennent répéter les mouvements du défilé… Moscou est en fête.

Nous voilà arrivés sur la Place Rouge. Pour être belle, elle est belle. Belle, rouge et immense. Elle est le coeur de Moscou, son centre historique et politique, témoin de centaines d’années d’histoire russe.

A l’entrée de la place, la cathédrale Basile le Bienheureux. Véritable symbole de l’architecture traditionnelle russe, cette belle église en impose vraiment avec des domes rouges, verts et bleus. Même si elle a un petit coté chateau de conte de fée, son origine est beaucoup plus guerrière puisqu’elle a été construite par Ivan le Terrible pour célébrer la prise de Kazan par les troupes russes.

 

Malheureusement, répétition de la cérémonie oblige, nous n’aurons pas accès à toute la place. Les tribunes officielles sont déjà installées, les soldats répétent leur défilé, la place rouge restera belle et bien vide. On se contentera de l’admirer de loin.


Toutes ces dorures, ces murs rouges et ces bulbes multicolores donnent à la place un petit coté magique, féérique, on se croirait sortis d’un conte de fée. La réalité historique est tout autre bien sur, beaucoup plus dure et sombre, et on essaye d’imaginer comment était cette place à travers les époques, des couronnements des tsars aux défilés patriotiques soviétiques en passant par Staline qui en fit détruire une partie.
Au nord, la place est bordée par le GOUM. Le nom Goum vient de Glavny Ouniversalny Magazine qui veut dire « Magasin principal universel ». Datant de 1889, le bâtiment est un bijou d’architecture en marbre, grès, surplombé d’une grande verrière. Inauguré en 1892 par le Tsar Alexandre II, il est alors le plus grand centre commercial du monde. Pendant la période soviétique, le Goum est transformé en bureau puis en magasin d’état avec ses queues légendaires pour acheter quelques denrées. Aujourd’hui, le Goum compte aujourd’hui 200 boutiques plus luxueuses les une que les autres.

Demain, je visite le Kremlin!