Culture

La dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil

La dame dans l’auto avec des lunettes et un fusil. Un drôle de titre à rallonge pour le dernier film de Joann Sfar. Après le film d’animation avec Le chat du rabbin (dont le numéro 2 sort bientôt) et le biopic dans Gainsbourg: vie héroïque, c’est au thriller que Sfar s’attaque cette fois-ci.
Tiré d’un roman policier de Sébastien Japrisot, paru en 1966, le film raconte l’histoire de Dany, une jeune secrétaire sage qui pique la voiture de son patron le temps d’un weekend pour aller voir la mer. Elle se retrouve alors coincée dans une histoire de crime de plus en plus mystérieuse qui la fera douter d’elle-même.
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Le film est loin d’être inoubliable, mais il fait le job. Au milieu du vide sidéral des sorties ciné du mois d’août, cette petite parenthèse cinématographique à l’élégance sixties est plutôt la bienvenue.

 La dame dans l’auto avec des lunettes et un fusil : le pitch

Tout se passe dans les années 60. Dany est une petite secrétaire sage et timide (Freya Mavor), dirigée par un patron autoritaire (Benjamin Biolay)  sur lequel elle fantasme secrètement. Après qu’elle ait passé la soirée chez lui pour taper un texte urgent avant son départ en congé, celui-ci lui demande de le déposer lui et sa femme à l’aéroport dans sa magnifique voiture de collection, avant de ramener l’auto chez lui.
Mais un peu fatiguée d’être trop gentille et bonne poire, Dany décide de garder la voiture un peu plus longtemps que prévu, et s’offre une escapade solitaire dans le sud de la France pour voir la mer.
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Forcément, cela ne va pas se passer comme prévu et petit à petit, tout bascule. Elle rencontre sur la route des personnes disant l’avoir déjà croisé la veille au même endroit alors qu’elle s’y trouve pour la première fois. Elle se fait agresser par un homme mystérieux dans une station service. Son nom est déjà inscrit au registre quand elle descend dans un hôtel.  Dany commence à douter d’elle-même et se demande si elle n’est pas en train de devenir folle. Rêve? Réalité? Conspiration? Folie? haha, il faudra aller le voir pour le savoir!
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 J’ai aimé

– Le personnage de Dany : A la fois sage et aventureux, ce personnage féminin m’a plu. Elle est sentimentale et un peu naïve mais aussi menteuse et obstinée. Mi-godiche, mi-fatale, elle est très ambiguë. Est-elle vraiment ce qu’elle parait être?
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– L’ambiance années 60 très bien rendu dans ce film. Les décors, les costumes, les coiffures, les musiques, tout est très esthétique. La relation secrétaire/patron a un petit coté désuet à la saintes chéries plutôt rigolo. (et on se dit qu’on a fait du chemin au niveau rôle de la femme dans le milieu professionnel depuis! )
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– La beauté de l’actrice principale qu’on ne se lasse pas d’admirer. Avec son look mi fatale à la Bardot, mi fragile à la Birkin, elle est juste sublime et très mise en valeur dans ce film.
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– Le coté inquiétant et mystérieux : j’avoue, j’ai parfois sursauté pendant le film. J’ai trouvé que ce film ne manquait pas de suspens.

J’ai moins aimé

– La fin un peu alambiquée : Alors que tout le film est plutôt sympa, la fin est beaucoup moins réussie. On a le droit à une dernière scène à la scoobidoo dans laquelle tout le mystère est dévoilé et expliqué. Un peu tiré par les cheveux. Dommage!

3 Commentaires

  1. Aurore

    19 août 2015 at 13 h 43 min

    Je crois que je n’ai vu que Le chat du Rabbin de Sfar, et ne me suis pas tentée attirée par celui-ci mais je me tâte toujours à trouver du temps pour le découvrir, l’image est belle parait-il.

    1. Yulia Baba

      19 août 2015 at 13 h 50 min

      Oui en effet, l’image est très belle!

  2. Fine Bessot

    20 août 2015 at 10 h 43 min

    Je sais que ça fait vieux schnock de dire ça, mais j’ai préféré la version franco-américaine d’Anatole Litvak avec Samantha Eggar. Le suspense est plus dense. Peut-être est-ce parce que je connaissais l’histoire ou alors je n’ai pas aimé la distribution ? Bien que la jeune actrice est mignonne comme tout. Samantha avait plus de peps ! Non je n’ai pas du tout aimé l’acteur Elio Germano qui joue le petit bonhomme qui lui pique la bagnole. Dommage.

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