Les 10 meilleurs films de 2011 (selon Yulbaba)

 
Voilà, la fin de l’année 2011 est arrivée. Tant mieux, on prend tout et on recommence, à moi 2012. L’heure est au bilan de l’année écoulée et aux classements.
Voici mon top 10 des films de 2011. Il s’agit bien sur d’un classement complètement personnel et subjectif. Tout ça est tout à fait discutable, mais c’est mon blog, je fais ce que je veux.

1. Melancholia

Pour moi, sans conteste, le film de l’année. J’en avais déjà parlé ici tellement ce film m’avait retourné. Lars Von trier signe son film le plus surprenant, le plus poétique et le plus bouleversant. C’est juste un crime cinématographique que de ne pas avoir vu Melancholia cette année, qu’on se le dise.
À l’occasion de leur mariage, Justine (Kirsten Dunst) et Michael (Alexander Skarsgård) donnent une somptueuse réception dans la maison de Claire (Charlotte Gainsbourg), la sœur de Justine. Alors que les relations familiales se dégradent peu à peu et que le mariage tombe à l’eau, la planète Melancholia se rapproche lentement de la Terre et menace de la percuter.
Le film se finit sur un plan grandiose de fin du monde, loin du toc des 2012, Armageddon et autres films hollywoodiens. Une scène d’apocalypse belle, poignante et forte qui restera dans les annales du cinéma, tout comme ce film. Merci Lars!
Pour en savoir plus : Melancholia, armageddon en mieux

2. La guerre est déclarée

Belle surprise de 2011, ce film sur le combat d’un couple contre la maladie de leur enfant est surprenant de force, de fantaisie et d’humour. L’esthétique très nouvelle vague, les couleurs, les chansons en font un film frais et charmant, loin du pathos qu’on aurait pu imaginer pour une telle histoire (vraie).

3. Polisse

A travers Polisse de Maïween, on plonge dans le quotidien des policiers de la Brigade de protection des mineurs : les dépositions des enfants, les interrogatoires de parents maltraitants, les arrestations de mineurs… Comment ces policiers parviennent ils à garder un équilibre entre leur vie privée et la réalité à laquelle ils sont confrontés ?
Un film passionnant du début à la fin, très bien mené, avec de moments très durs mais très réalistes. La force de Maïween a été de choisir des acteurs remarquables comme Karin Viard, Nicolas Duvauchelle, Marina Foïs ou encore Joey Starr, très convaincant dans sont rôle de flic dur au grand cœur.

 

4. Les bien-aimés

Comédie musicale de Christophe Honoré (Les chansons d’amour), les bien-aimés est un de mes coups de cœur de l’année. J’ai été séduite par ce film qui retrace la vie amoureuse d’une mère (Ludivine Sagnier / Catherine Deneuve) puis de sa fille (Chiara Mastroianni) à travers l’Histoire de Paris à Prague. Tout m’a plu, les acteurs (Les belles Chiara et Catherine, le malicieux Milos Forman), les chansons, l’esthétique sixties. C’est drôle, coloré et poétique.

5. Le skylab

Véritable film doudou, il nous plonge dans l’univers d’une famille en 1979, pendant les vacances d’été dans une maison en Bretagne où oncles, tantes, cousins et cousines sont réunis le temps d’un week-end animé. A la fois drôle et émouvant, on revit à travers ce film les journées en famille de notre enfance, Julie Delpy réussit à restituer toute une époque, pleine de coupes de cheveux playmobil et de sous pulls en acrylique, celle de notre enfance.
Pour en savoir plus : Skylab, Goldorak et jupe-culotte : la nostalgie des années 70

6. Essential killing

Essential Killing est un film polonais de Jerzy Skolimowski avec Vincent Gallo et Emmanuelle Seigner. L’histoire est celle d’un taliban dont on ne sait rien, pas même son nom. Il est fait prisonnier par les Américains et envoyé dans un camp en Europe. Pendant le voyage, il s’échappe. On suit alors cet homme traqué comme une bête sauvage dans la forêt polonaise où il tente de survivre par tous les moyens. Ca parait austère comme ça mais c’est un chef d’œuvre.
Pour en savoir plus : Essential movie, essential killing

7. L’Appolonide

L’Apollonide, le très beau film de Bertrand Bonello dépeint l’intérieur d’une maison close haut de gamme à l’aube du XXe siècle. C’est surtout l’aspect esthétique du film qui est fascinant. On aime la volupté, la lascivité, le mystère de ces femmes.
Pour en savoir plus : La tendance de la rentrée : cocotte et boudoir

8. Poulet aux prunes

Très joli film de Marjane Satrapi, la dessinatrice iranienne. C’est l’histoire d’un musicien iranien (Mathieu Almaric) dans les années 50 qui après avoir perdu son violon, cassé par sa femme, se laisse mourir de désespoir et d’amour pour une femme rencontré dans sa jeunesse. Les images, entre le film et le dessin, sont superbes. On retrouve tout l’univers poétique et tragique de Satrapi, déjà découvert et adoré dans Persepolis.

9. My little princess

Film décalé et étrange d’Eva Ionesco,  il n’a pas eu grand succès en salle mais il m’a personnellement marqué, surtout grâce à Isabelle Huppert que j’ai trouvé fascinante. Elle joue le rôle d’une mère photographe, sorte d’oiseau de nuit baroque et barré et de sa fille qui joue les modèles pour lui plaire et devient alors une sorte de lolita trash du milieu branché parisien.  Dérangeant mais captivant.

10. Minuit à Paris

Woody Allen pose cette année ses bagages à Paris. Enfin, pas le Paris des grèves, de la foule de châtelet les halles et des manifestations mais plutôt le Paris fantasmé par les Américains, pleins de lumières, de rêves et d’artistes. Ca n’est pas du tout la réalité mais c’est beau et c’est aussi ça le cinéma.

Bien sur, pour ce classement, j’ai du faire des choix. Je n’ai pas forcement pris certains grands films qui m’avaient plu comme Tree of Life, the Artist, Drive ou Tomboy mais les films qui m’ont le plus touché et intéressé. Mon seul regret cinématographique, avoir loupé cette année le film iranien Une séparation.  Rattrapage en DVD pour 2012 obligatoire !