Culture

Melancholia : Armageddon en mieux


Cette semaine, grosse claque cinématographique : Melancholia, le dernier film de Lars von trier.
Je n’ai jamais été fan de Lars le Danois bizarre, loin de là, même si je le suis depuis longtemps. Je me souviens de mon malaise devant Dogville, alors que tout le monde quittait la salle de ciné, de mon effarement devant sa série d’épouvante ô combien dérangeante, l’hôpital et ses fantômes, de mon dégout devant l’inesthétisme des Idiots. Ses dernières déclarations à Cannes n’ont fait que renforcer mon idée que cet homme là n’est pas comme nous…
Mais Van trier est un cinéaste à part, un artiste décalé capable du pire comme du meilleur et une chose est sûre, il nous surprend à chaque film. Alors, en bonne cinéphile, je vais voir tous ses films, tout en sachant que j’en sortirai dérangée, écœurée, énervée mais que ça ne me laissera pas de marbre. C’est aussi ça le cinéma. C’est donc dans cet état d’esprit que je suis allée voir Melancholia.
 
Synopsis
À l’occasion de leur mariage, Justine (Kirsten Dunst) et Michael (Alexander Skarsgård) donnent une somptueuse réception dans la maison de Claire (Charlotte Gainsbourg), la sœur de Justine. Alors que les relations familiales se dégradent peu à peu et que le mariage tombe à l’eau, la planète Melancholia se rapproche lentement de la Terre et menace de la percuter.

Prologue
Le film commence par un prologue magnifique et très esthétique. Des tableaux poétiques et prophétiques défilent, représentant les derniers instants de chaque personnage sur Terre avant la catastrophe. C’est un moment poignant et magique, d’une beauté plastique inoubliable, mis en valeur par la musique tragique du Tristan & Isolde de Wagner. Une entrée en matière bouleversante et pesante, qui promet un très grand film.

Première partie : Justine
La première partie trace le portrait de Justine, la plus jeune fille de la famille, interprétée (prix d’interprétation pas volé du tout à Cannes) par Kirsten Dunst. Justine est belle, blonde, brillante mais dépressive et dévastée. Pour elle, la vie est un poids insurmontable et chaque jour une épreuve. Elle essaye de faire semblant d’avoir une vie normale en se mariant avec Michael. La réception est splendide mais malgré son sourire, elle n’arrive pas à être heureuse et le mariage se finit aussi vite qu’il a commencé. Une première partie triste et étrange.

Seconde partie : claire
Claire (Charlotte Gainsbourg) est la grande soeur de Justine. Elle a tout pour être heureuse. Un mari brillant, une maison magnifique, un fils qu’elle adore. Elle s’occupe de sa soeur malade, la soutient, véritable pilier de la famille.
C’est dans cette seconde partie qu’intervient la planète Melancholia qui menace de percuter la terre. Dans cette atmosphère étrange de fin du monde, les rôles s’inversent. Claire perd pied et c’est alors Justine, qui a l’habitude du malheur et de la mort qui prend le relais pour soutenir sa sœur. « La Terre est mauvaise », dit Justine, qui connaît bien cet état de tristesse et de peur constante. Elle n’a enfin plus besoin de cacher sa dépression. Cette seconde partie est très esthétique et pesante.

Melancholia se finit sur un plan grandiose de fin du monde, loin du toc des 2012, Armageddon et autres films hollywoodiens. Une scène d’apocalypse belle, poignante et forte qui restera dans les annales du cinéma, tout comme ce film. Merci Lars!

2 Commentaires

  1. Fin du monde

    18 août 2011 at 17 h 23 min

    J’ai adoré la scène final de fin du monde. Le début m’a moins marqué malheureusement

  2. » Les 10 meilleurs films de 2011 (selon Yulbaba) YULBABA

    30 décembre 2011 at 14 h 12 min

    […] qui restera dans les annales du cinéma, tout comme ce film. Merci Lars!Pour en savoir plus : Melancholia, armageddon en mieux2. La guerre est déclaréeBelle surprise de 2011, ce film sur le combat d’un couple contre la […]

Laisse moi un commentaire, je réponds toujours !